Telle qu'elles

En parler c'est bien - En parler bien c'est mieux

juste un petit coucou avant de continuer ma présentation.

Le mouvement Mompreneurs on en parle et c'est très bien. En exemple ici un reportage dans 10h le mag. (que les mompreneurs et ceux qui ne travaillent ne regardent pas vu les horaires :) ). Néanmoins intéressant.

Les mompreneurs : maman et chef d'entreprise
Video
Envoyé par 10h-le-mag sur wat.tv

 

Bon j'y retourne

Le E-Commerce ne serait rien sans le ....Web

20 ans déjà !
  Internet existait depuis plus longtemps - on le sait réservé aux universités américaines et à la recherche !
Mais c'est en 1989 qu'un anglais du Cern lance l'idée de gestion décentralisée de l'information. Et c'est donc le Web qui donne accès à tous à Internet. Mince en plus de nous battre au rugby ils ont des bonnes idées alors??

Si vous souhaitez en savoir plus, lisez l'article d'ITR Manager.

Bonne semaine.

Comme promis

Cela fait plusieurs jours que je réfléchis à ce que je pourrais écrire pour retranscrire ce que j'ai vu, ressenti. Ce qui m'a ému ou déplu.
Et puis comme d'habitude avec le temps qui passe et la routine qui vous rattrape, le choses vous semblent moins terribles ... de loin.

Je vais quand même essayer de ne pas tomber dans le misérabilisme.... et ne pas tomber dans l'extrême inverse genre Wow c'est splendide (Comme j'ai pu le lire dans des guides)!

En effet, l'Inde (du moins l'infime partie que j'en ai vu) réserve des trésors d'architecture (temples, mausolées, forts, statues...). On ne se lasse pas de découvrir ses monuments, même si le Taj Mahal mis à part, les autres auraient besoin d'être restaurés (beaucoup sont en cours de réfection d'ailleurs). Cela peut s'expliquer par des problèmes financiers, donc ceci n'est pas une critique, juste un constat ! Et ça n'enlève rien à la majesté des lieux.
Ce qui est gênant : même dans des lieux aussi prestigieux que le Taj Mahal un des premiers endroit visité in the world, des bouteilles et autres immondices jonchent le sol.
Et oui il y a un vrai problème de propreté en Inde - je ne parle pas des excréments d'animaux (vaches, chiens, chèvres, éléphants, dromadaires que vous rencontrez au gré de vos périgrinations) ça à la limite c'est presque "exotique". Nan je parle d'une quantité d'immondices plastogènes qui polluent l'air, les narines, la vue - un fléau. Dommage ! Quoique l'on s'y fait car là encore on s'y attend quand on part en Inde.
Le plus choquant finalement c'est de se dire qu'une partie énorme de la population (soit environ l'Europe - pas seulement celle des 27 - TOUTE l'Europe (bon je compte pas la Russie OK!)) vit dans ces conditions. Je sais que nous occidentaux sommes privilégiés et admettons toujours assez mal notre opulence. L'Inde (et pas que!) vous renvoie en pleine figure nos excès.
Ca aussi je m'y attendais et avais eu des émotions équivallentes lors de mes déplacements en Afrique.
Le plus dur finalement et ce que je ne peux effacer, ce sont ces enfants véritablement livrés à eux-mêmes, d'une maturité choquante malgré leur jeune âge. Comment réagir quand des presque bébés (des enfants de moins de deux ans) sont seuls dans les rues "habillés" d'un t-shirt ante-diluviens ou pire encore endormis dans les bras d'autres enfants guère plus vieux qui vous demandent, de l'argent, de la nourriture.... du lait. C'est un véritable crève-coeur. Probablement sensibilité exacerbée car moi même maman dont la dernière a deux ans et demie.

L'Inde est donc la réunion du pire et du meilleur que l'homme peut créer - des richesses historiques, des tissus soyeux, une cuisine raffinée (même si mon petit estomac a souffert et souffre encore), des parures magnifiques pour les femmes (et les hommes), bref plein de choses que j'ai vraiment aimées.
Mais parce que l'homme soit disant est fortiche en progrès technique, il ne mesure pas les dommages collatéraux : la démographie galopante et affolante de l'Inde (la population a triplé en à peine 60 ans) en est le meileur exemple. La mortalité est relativement basse grâce aux programmes de vaccination et tant mieux. Sauf que maintenant 1 milliard de personnes doivent se partager les ressources d'un pays toujours très gangrené par son système de caste et que si personne ne fait rien dans 100 ans ils seront 2 milliards vu le rythme....

Après ces quelques jours d'incubation après les premières grandes émotions retombées, finalement l'Inde em manque. Ce bruit incessant, cette foule omniprésente "Where are you from ?" - France - "Paris, Lyon, Marcel" - That's it Marcel :-), cette poussière eh bien je m'y étais presque fait.
Je comprends finalement très bien le sloggan partout martelé "Incredible India". Oui c'est ça ce pays est incroyable.

Voici quelques photos, juste pour le plaisir et en vrac

 
Ca c'est des vaches meuh non des éléphants maquillés pour un défilé. Bon ils faisaient peine à voir car je ne pense vraiment pas qu'ils soient heureux et bien traités. Bon j'ai touché : ils connaissent ni l'épilation ni  la crème hydratante...

 
Dans un des magnifiques temples-dont-j'ai-oublié-le-nom-arg! Notez les magnifiques boules de Noël au plafond. Sympa la déco ;-)

 
Cette jarre en argent (en fait il y en a deux l'une en face de l'autre) a la particularité d'être l'oeuvre en argent la plus grande du monde. Elle est constituée d'une seule pièce. A l'époque ils avaient fait des moules spéciaux pour ces deux jarres qui servaient à Môsieur pour se baigner avec ses dames. Elle est pas belle la vie !

 
Encore une petite fille maquillée et habillée de circonstance pour une belle sortie. J'ai remarqué que les hommes étaient très prévenants avec leurs enfants, qu'ils s'en occupaient beaucoup. C'était une belle surprise. Les parents étaient également très fiers qu'on les photographie. Quant à la petite elle est moyennement ravie. En fait je lui ai fait peur.

 
Ok ce ne sont que quelques colonnes. Mais attention elles sont toutes en marbre. Il y en a 1400 et pas une seule pareil. Ah ça calme d'un coup. Ce lieu était vraiment magique car au milieu de "nulle part" - où il fait très chaud. Et à l'intérieur du calme, de la splendeur et surtout fraîcheur. C'est ici que j'ai pris en photo cette petite poupée aux yeux "khôlés".

 
Toujours au même endroit... le plafond - du moins une partie - Là aussi splendide. No other comment.

 
Et donc à l'entrée de ce lieu fortement symbolique - du monde, mais on commence à s'habituer. Et puis surtout ces manèges locaux. Actionnés manuellement. Ils ont l'air de s'amuser quand même :).

 
Black is beautiful certes. Mais les couleurs c'est pas mal non plus. Et je dois dire qu'ils maîtrisent bien les mélanges. Moi j'adore.

 
Ce danseur - accompagné en arrière plan par son père et sa mère qui tient un bébé dans les bras - oeuvrait pour les touristes dans ce fort (by the way je suis désolée mais je n'ai pas retenu les noms et étant très peu scolaire je n'ai pas pris de note. Je sais c'est énervant). Bref donc dans beaucoup d'endroits visités par les touristes (autre remarque : la plupart des touristes rencontrés étaient français. Une vrai invasion. Pourtant on était loin des anciens comptoirs français ?) il y avait des danseurs qui se levaient dès qu'ils nous voyaient et dansaient par automatisme. Assez triste. D'autant qu'il faisait largement au-dessus de 30°

 
Voilà un détail du fort préalablement mentionné. C'est beau hein ? Bref il ne maîtrise pas que le marbre et la pietra dura (je vous expliquerai une prochaine fois).

 
Un autre palace - si vous regardez de près vous verrez plein de petits miroirs. Ca aussi c'est très chouette.

 
Toujours dans la même enceinte du palais précédent, ici une architecture de type Pietra dura. Bon cette technique s'applique particulièrement au Taj Mahal. En restant simple : vous prenez du marbre. Vous taillez très précisément les détails que vous souhaitez insérer. Une fois le marbre taillé vous y insérez des pierres précieuses ou semi-précieuses elles-mêmes taillées pour entrer très précisément dans le marbre. Ensuite une fois que la pierre taillée s'insère parfaitement dans le marbre vous scellez le tout et roule ma poule. Y'en a juste pour 120 ans si vous le faites tout seul. Sinon vous appelez Valérie Damidot.

 
J'ai toujours bien aimé les portes. Selon votre humeur vous la fermez ou l'ouvrez. Celle-ci est massive - pour cela regardez l'homme devant. Et cette fois-ci je sais ou c'est :). Il s'agit du City Palace à Jaïpur. Yaisse !

 
Evidemment il a fallu que je teste le tatouage au henné. Je ne l'ai volontairement pas fait sur les mains car j'ai pensé au boulot quand même et je me voyais mal renseigné des prospects sur les salons avec mes mains tatouées. D'autant que maintenant ça commence à partir et le rendu est désormais très moyen.

 
OK je cache ma joie. En même temps notre train avait une heure et demie de retard (et nous sommes arrivés au final avec 4 heures de retard). Ici c'est la gare de Jaïpur (en direction de Jodhpur) et en fait j'étais malade (une histoire de lentilles un peu trop épicées enfin bref). Donc j'étais pas trop dans mon assiette. Et puis le "Where are you from?" Marcel, ça devenait un peu lourd, sans compter ceux qui voulaient nous cirer les chaussures (morts de rire on était en tongues) ou nous demandaient de l'argent. Pour l'anecdote, nous avons testé le bus local (pas mal finalement), le bus de luxe (bon aux normes indiennes) qui a crevé - in the middle of nowhere - et même l'avion intérieur accusait plus d'1 heure de retard. Et pour conclure à Bombay le taxi qui nous a baladé 1h30 avant qu'on réalise qu'il ne savait pas où il allait. La poisse, moi??????

 

L'arrache-coeur - Extrait

C'est probablement un de mes livres préférés. Je le relis - souvent. Et surtout pour ces pages. Alors les voici.
Pour vous aider à comprendre Clémentine est la maman de trumeaux (dans le langage Boris Vian) Citroën, Noël et Joël qui ont dans les pages qui suivent 4 ans et des brouettes. Jacquemort est un psychiatre "vide" qui a atterrit dans ce village il y a 4 ans et des brouettes afin de psychanaliser les gens et se remplir un peu. Vous en savez assez pour comprendre et surtout vous délecter de ce délire de mère dérangée cependant admirablement retranscrit par un homme. Ah oui dernier détail - les dates ne sont pas celles que nous connaissons.

"107 Avroût
Comme je suis inquiète, se dit Clémentine, accoudée à sa fenêtre.
Le jardin se dorait au soleil.
Je ne sais pas où sont Noël, Joël ni Citroën. En ce moment ils peuvent être tombés dans le puits, avoir mangé des fruits empoisonnés, avoir reçu une flèche dans l'oeil si un enfant joue sur le chemin avec une arbalète, attraper la tuberculose si un bacille de Koch se met en travers, perdre connaissance en respirant des fleurs trop parfumées, se faire piquer par un scorpion ramené par le grand-père d'un enfant du village, explorateur célèbre revenu récemment du pays des scorpions, tomber d'un arbre, courir trop vite et se casser une jambe, jouer avec l'eau et se noyer, descendre la falaise et trébucher et se rompre le cou, s'écorcher à un vieux fil de fer et contracter le tétanos ; ils vont aller au fond du jardin et retourner une pierre ; sous la pierre il y aura une petite larve jaune qui va éclore instantanément, qui va s'envoler vers le village, s'introduire dans l'étable d'un méchant taureau, le piquer près du nase ; le taureau sort de son étable, il démolit tout: le voilà qui part sur le chemin dans la direction de la maison, il est comme un fou et il laisse des touffes de poils noirs dans les virages en s'accrochant aux haies d'épine-vinette ; juste devant la maison, il se rue tête baissée contre une charette lourde tirée par un vieux cheval à moitié aveugle. Sous le choc la charrette se disloque et un fragment de métal est projeté en l'air à une hauteur prodigieuse : c'est peut-être une vis, un boulon, un écrou, un clou, une ferrure de brancard, un crocher de l'attelage, un rivet des roues, charronnées puis brisées, réparées au moyen d'éclisses de frêne taillées à la main et le morceau de fer monte en sifflant vers le ciel bleu. Il passe par -dessus la grille du jardin, mon Dieu, il retombe, il retombe et en tombant effleure l'aile d'une fourmi volante et l'arrache, et la fourmi mal dirigée, perdant sa stabilité, vague au-dessus des arbres comme une fourmi abîmée, s'abat soudain dans la direction de la pelouse, mon Dieu, il y a là Joël, Noël et Citroën, la fourmi tombe sur la joue de Citroën et, rencontrant peut-être des traces de confiture, le pique...
-Citroën ! Où es-tu ?
Clémentine s'est précipitée hors de sa chambre, et criait, hors d'elle tout en descendant l'escalier au grand galop. Dans le vestibule, elle se heurta à la bonne.
-Où sont-ils ? Où sont mes enfants ?
- Mais ils dorment, répondit l'autre, l'air étonné. C'est l'heure de leur sieste.
Eh bien oui, ce n'est pas arrivé cette fois : mais c'était parfaitement plausible. Elle remonta dans sa chambre. Son coeur battait. Décidément, c'est dangereux de les laisser aller seuls au jardin. En tout cas il leur faudra interdire de retourner des pierres. On ne sait pas ce qu'on peut trouver sous une pierre. Des colportes venimeux, des araignées dont la piqûre est mortelle, des cancrelats qui peuvent véhiculer des maladies coloniales contre lesquelles il n'y a pas de remèdes connus, des aiguilles empoisonnées cachées là par un médecin assassin lors de sa fuite vers le village après le meurtre des onze personnes en traitement qu'il avait amenées à modifier leur testament en sa faveur, fraude infâme découverte par un jeune interne du service, un type bizarre avec une barbe rousse.
Que devient donc Jacquemort ? pensa-t-elle à ce propos ou vice-versa. Je ne le vois plus guère. Ca vaut autant. Sous prétexte qu'il est à la fois psychiatre et psychanalyste, il se mêlerait peut-être de l'éducation de Joël, Noël et de Citroën. Et de quel droit, on se le demande. Les enfants appartiennent à leur mère. Puisqu'elles ont eu mal en les faisant, ils appartiennent à leur mère. Et pas à leur père. Et leurs mères les aiment, par conséquent, il faut qu'ils fassent ce qu'elles disent. Elles savent mieux qu'eux ce qu'il leur faut, ce qui est bon pour eux, ce qui feraqu'ils resteront des enfants le plus longtemps possible. Les pieds des chinoises. Les Chinoises, on leur met des chaussures spéciales. Peut-être des bandelettes. Ou des petits étaux. Ou des moules d'acier. Mais en tout cas, on s'arrange pour que leurs pieds restent tout petits. On devrait faire la même chose avec les enfants entiers. Les empêcher de grandir. Ils sont bien mieux à cet âge-là. Ils n'ont pas de soucis. Ils n'ont pas de besoins. Ils n'ont pas de mauvais désirs. Plus tard, ils vont pousser. Ils vont étendre leur domaine. Ils vont vouloir aller plus loin. Et que de risques nouveaux. S'ils sortent du jardin, il y a mille dangers supplémentaires. Que dis-je mille ? Dix mille. Et je ne suis pas généreuse. Il faut éviter à tout prix qu'ils ne sortent du jardin. Déjà, dans le jardin, ils courent un nombre incalculable de risques. Il peut y avoir un coup de vent imprévu qui casse une branche et les assomme. Que la pluie survienne, et, s'ils sont en sueur après avoir jouéau cheval, ou au train, ou au gendarme et au voleur, ou à un autre jeu courant, que la pluie survienne et ils vont attraper une congestion pulmonaire, ou une pleurésie, ou un froid, ou une crise de rhumatismes, ou la poliomyélite, ou la typhoïde, ou la scarlatine, ou la rougeole, ou la varicelle, ou cette nouvelle maladie dont personne ne sait encore le nom. Et si un orage se lève. La foudre. Les éclairs. Je ne sais pas, il peut même y avoir ce qu'ils disent, ces phénomènes d'ionisation, ça a un assez sale nom pour que ça soit terrible, ça rappelle inanition. Et il peut arriver tant d'autres choses. S'ils sortaient du jardin, cela serait évidemment bien pire. Mais n'y pensons pas pour l'instant. Il y a assez à faire pour épuiser toutes les possibilités propres du jardin. Et quand ils seront plus grands, ah, là, là ! Oui, voilà les deux choses terrifiantes, évidemment : qu'ils grandissent et qu'ils sortent du jardin. Que de dangers à prévoir. C'est vrai, une mère doit tout prévoir. Mais laissons ça de côté. Je réfléchirai à tout ça un peu plus tard ; je ne l'oublie pas : grandir et sortir. Mais je veux me contenter du jardin pour le moment. Rien que dans le jardin le nombre d'accidents est énorme. Ah ! Justement le gravier des allées. Combien de fois n'ai-je pas dit qu'il était ridicule de laisser les enfants jouer avec le gravier. S'ils en avalent ? On ne peut pas s'en apercevoir tout de suite. Et trois jours parès, c'est l'appendicite. Obligés d'opérer d'urgence. Et qui le fera ? Jacquemort ? Ce n'est pas un docteur. Le médecin du village ? Il n'y a qu'un vétérinaire. Alors ils mourraient tout simplement. Et après avoir souffert. La fièvre. Leurs cris. Non pas des cris, ils gémiraient, ce serait encore plus horrible. Et pas de glace. Impossible de trouver de la glace pour leur mettre sur le ventre. La température monte, monte. Le merceur dépasse la limite. Le théermomètre éclate. Et un éclat de verre vient cerver l'oeil de Joël qui regarde Citroën souffrir. Il saigne. Il va perdre l'oeil. Personne pour le soigner. Tout le monde est occupé de Citroën, qui geint de plus en plus doucement. Profitant du désordre, Noël se faufile dans la cuisine. Une bassine d'eau bouillante sur le fourneau. Il a faim. On ne lui a pas donné son goûter, naturellement ; ses frères malades, on l'oublie. Il monte sur une chaise devant le fourneau. Pour prendre le pot de confiture. Mais la bonne l'a remis un peu plsu loin que d'habitude, parce qu'elle a été gênée par une poussière volante. Cela n'arriverait pas si elle balayait un peu plus soigneusement. Il se penche. Il glisse. Il tombe dans la bassine. Il a le temps de pousser un cri, un seul, et il est mort, mais il se débat encore mécaniquement, comme les crabes qu'on jette vivants dans l'eau bouillante. Il rougit comme les crabes. Il est mort. Noël !
Clémentine se précipita vers la porte. Elle appela la bonne.
- Oui Madame ?
- Je vous interdis de servir des crabes à déjeuner
- Mais il n'y en a pas, Madame. C'est du rosbif et des pommes de sable
- Je vous l'interdis tout de même
- Bien Madame
- Et ne faites plus jamais de crabes. Ni de homards. Ni d'écrévisses. Ni de langoustes.
- Bien Madame
Elle rentra dans sa chambre. Est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux faire cuire lorsu'ils dorment, et tout manger froid ? Qu'il n'y ait jamais de feu lorsqu'ils sont éveillées et debout ? Bien entendu, tenir soigneusement les allumettes sous clé. On le fait déjà. L'eau bouillie qu'ils boivent, on la ferait bouillir le soir, une fois qu'ils seront couchés. C'est une chance d'avoir pensé à l'eau bouillie. Les microbes perdent leur virulence quand ils ont bien bouilli. Oui, mais avec tout ce qu'ils fourrent dans leur bouche quand ils sont au jardin. Ce jardin. On devrait presque éviter de les envoyer au jardin. Ce n'est pas plus sain qu'une pièce propre. Une pièce bien propre, lessivée tous les jours, certes, cela vaut mieux qu'un jardin.Evidemment sur le carrelage ils peuvent prendre froid. Mais au jardin aussi. Il y a autant de courants d'air. Et l'herbe mouillée. Une pièce bien propre. Ah ! c'est vrai. Il reste le danger des carreaux. Ils se couperont. Ils se coupent les artères du poignet, et comme ils ont fait une bêtise, ils n'osent pas le dire ; le sang coule, coule et Citroën devient tout pâle. Joël et Noël pleurent et Citroën saigne. La porte est fermée à clé parce qu'on est allé faire une course, et Noël prend peur devant le sang, et il essaie de passer par la fenêtre pour appeler, et voilà qu'il monte sur les épaules de Joël, il s'accroche maladroitement, tombe et se blesse à son tour, au cou, la carotide ; en quelques minutes il est mort, sa petite figure est toute blanche. Ce n'est pas possible, non pas une pièce fermée...
Elle se rua hors de sa chambre , et comme une folle, fit irruption dans celle où dormaient les trois petits. Le soleil éclairait les murs roses par les fentes des persiennes ; on n'entendait que le souffle léger des trois respirations régulières. Noël bougea et grogna. Citroën et Joël souriaient dans leur sommeil, les poings à demi-ouverts, détendus, inoffensifs. Le coeur de Clémentine battait trop fort. Elle quitta la chambre et revint dans la sienne. Cette fois, elle laissa les portes ouvertes.
Je suis une bonne mère. Je pense à tout ce qui peut leur arriver. Tous les accidents qu'ils risquent, j'y pense d'avance. Et je ne parle pas des dangers qu'ils courront lorsqu'ils seront plus grands. Ou lorsqu'ils sortiront du jardin. Non. Ceux-là, je les garde en réserve. J'ai dit que j'y penserais par la suite. J'ai le temps. Il y a déjà tant de catastrophes à imaginer. Tant de catastrophes. Je les aime puisque je pense à ce qui peut leur arriver de pire. POur le prévoir. Pour le prévenir, je ne me complais pas dans ces évocations sanglantes. Elles s'imposent à moi. Ceci prouve que je tiens à eux. J'en suis responsable. Ils dépendent de moi. Ce sont mes enfants. Je dois faire tout ce qui est en mon pouvoir pour leur éviter les calamités innombrables qui les guettent. Ces anges. Incapables de se défendre, de savoir ce qui est bon pour eux. Je les aime. C'est pour leur bien que je pense à tout cela. cela ne me fait aucun plaisir. Je frémis à l'idée, qu'ils peuvent manger des baies empoisonnées, s'asseoir dans l'herbe humide, recevoir une branche sur la tête, tomber dans le puits, rouler du haut de la falaise, avaler des cailloux, se faire piquer par les fourmis, les abeilles, par les les scarabées, les ronces, les oiseaux, ils peuvent respirer des fleurs, les respirer trop fort, une pétale leur entre par la narine, ils ont le nez obstrué, cela remonte au cerveau, ils meurent, iles sont si petits, ils tombent dans le puits, ils se noient, la branche s'écroule sur leur tête, le carreau cassé, le sang, le sang...
Elle n'en pouvait plus. Sans faire de bruit, elle se leva, et regagna à pas feutrés la chambre des enfants. Elle s'assit sur une chaise. De sa place elle les voyait tous les trois. Ils dormaient d'un sommeil sans rêves. Peu à peu elle s'assoupit à son tour, crispée, inquiète. Elle tressaillait parfois dans son sommeil comme un chien qui songe à la harde.

Boris Vian - L'arrache-coeur. Pages 133-138. Le livre de poche. Edition 47. Octobre 2008

J'ai pas visité les mêmes "english academy"

Je n'ai pas retenu que "ca" de l'Inde mais ça nous a fait rire. Limite on a frôlé l'accident pour prendre THE photo

 
Entre Anu's English Academy et Big Bazaar, il y a le choix ;-)

Bon week-end

Vendre en ligne ... c'est décidé je me lance !

Première conférence de l'ACSEL (Association de l'Economie Numérique) du cycle TPE-PME.

Conférence pour bien démarrer son projet de e-commerce.

Mardi 31Mars de 9h00 à 11h30.

Programme :

Monter son premier site e-commerce sans se ruiner et en toute facilité, Oxatis
Ma banque, un partenaire à mes côtés pour démarrer, La Banque Postale
Les plates-formes C2C, une opportunité pour tester ses ventes et son potentiels e-commerce, Neteven
La logistique, étape clé du e-commerce, Orium
L'auto-entrepreneur, un exemple de statut facile pour démarrer en ligne, Secrétariat d'Etat chargé du commerce, de l'artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme et des services
Un exemple de projet en ligne par son créateur, Bijourama.

 

POur vous inscrire, c'est ici.

E- Commerce - Une opportunité pour l'entrepreunariat au féminin?

J'avance - pas aussi vite que je voudrais mais j'avance sur le sujet.

Retour sur image - Je rentre Lundi un peu encore sous le choc de mon séjour en Inde, un peu encore avec le ventre retourné, un peu encore pas du tout dans les starting-blocks. Et à froid comme ça on m'annonce que j'anime une conférence sur le sujet "E-Commerce - Une opportunité pour l'entrepreunariat au féminin?" au salon de l'internet. Claquage assuré !

Evidemment que c'est un plaisir de le faire, de s'y préparer, de réfléchir à ce que l'on va dire et comment on va le dire. Essayer de trouver des chiffres récents - et là c'est rock n' roll. Ya pas grand chose. Mais bon je trouve quand même grâce aussi à l'aide inspirée de Morgane. Coordonner son propos - en dire assez mais pas trop. La peur de la page blanche.....

Mais surtout je suis ravie d'être accompagnée de femmes entrepreneuses sur le net.
Séverine Smadja - qui a fondé Cyber-elles et qui depuis 10 ans maîtrise tellement bien le sujet
Céline Fénié - qui a créé sont site Maman Shopping et a surtout initié en France le mouvement Mompreneurs.
Béatrice Michaux - qui a créé son site Bebobio sur la plateforme Oxatis, a remporté un prix à l'E-Commerce Academy et est aussi membre du mouvement Mompreneurs.

Un grand merci à elles 3 qui vont certainement donner du relief à mon intervention, illustrer mes propos de leurs expériences et anecdotes et animer j'espère un débat qui ne sera pas.....stérile !

Antipasti - suite

Avant que je ne vous parle plus en détail des conférences que nous animerons lors du salon de l'internet, je voulais vous présenter Bob (que j'ai rebaptisé ainsi parce que ça lui va pas mal) croisé au pied d'un temple visité à Udaipur. Pour info insolite mais un peu pénible, ils ont tourné quelques scènes du mémorable regrettable James Bond Octopussy - en conséquence sur les Top Roof Restaurants qui te permettent d'avoir une vue sur le lac (plus ou moins profond selon la mousson, donc cette année assez famélique malheureusement) ils te proposent en plus des projections du film. Ca gâche un peu la sérénité des lieux. On devrait proposer au Victor Hugo sur la Tour Eiffel de proposer des projections de Dangereusement Vôtre, ça le ferait non?

Je me suis laissée dire que Bob était open - je rebondis juste sur la discussion de ce midi à propos de Keanu, Brad, Georges, Mel et autres (beaux ça ce discute) mecs.

 

Journée de la femme !!! MDR

 

 

 

Le bon vieux temps....

Antipasti

Je crois que je n'arriverai pas aujourd'hui à vous livrer le billet - tant attendu - sur mes aventures indiennes.

Juste en amuse-bouche ma photo préférée. En fait c'est pas vraiment MA photo préférée car j'avais pris quasiment la même mais erreur de manip malencontreuse et pouf effacée. D'où l'intérêt de ne pas voyager seule....

 

Pour info les bébés sont maquillés. Ils ont déjà à la base des yeux immenses alors là avec du khôl c'est un festival. Si seulement nous n'avions vu que des enfants de cette beauté et au visage aussi poupon. Mais j'y reviendrai.

Bonne journée